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La France glisse vers son naufrage



La France glisse vers son naufrage sans que sa population en ait une claire notion. Les causes en sont multiples.


Il y a d’abord un phénomène sociologique, le développement d’un individualisme débordant largement les limites que lui avait assignées l’époque des Lumières. Il engendre la dénaturation du concept de liberté, une forme d’anarchie, et l’amoindrissement du sentiment de solidarité nationale, l’idée de nation s’effaçant peu à peu.


Il y a en second lieu le phénomène de mondialisme. Abolissant – ou tendant à abolir – les frontières, il suscite une perte des repères fournis pour chaque peuple par son histoire spécifique, et en quelque sorte une conscience « apatride ». Sous- tendu d’autre part, sur le plan économique par la doctrine d’ultra libéralisme, excluant toute régulation réelle, il est source pour un certain nombre de pays, dont la France, d’une déperdition programmée de son capital productif autonome, dont témoignent abondamment la multiplication des OPA, les transferts d’activité, les délocalisations, engendrant elles-mêmes chômage, inégalités croissantes, pauvreté, dislocation de la cohésion sociale.


Il y a troisièmement une immigration massive et incontrôlée qui aggrave encore les effets des processus ci-dessus décrits. Du fait qu’elle soit beaucoup plus d’origine non européenne, son intégration, aussi bien physique que morale, est rendue beaucoup plus précaire. D’où un risque accru pour le maintien d’une cohésion sociale déjà ébranlée, et surtout une tentation de dérive vers une conception communautaire de la nation.


Un quatrième facteur de déclin résulte des lourdes contraintes acceptées, voire recherchées sur le plan international, et avant tout européen. Nos concitoyens ont à peine conscience de la perte de souveraineté déjà subies par la nation dans des domaines essentiels, par le simple jeu des traités ou de ce qu’on désigne du terme obscur de « droits dérivés ». Le rôle démesuré joué par la Commission de Bruxelles, celui non moins envahissant joué par la Cour de Justice des Communautés, le transfert à la BCE des pouvoirs monétaires des États réalisent d’ores et déjà une dépossession de toutes les prérogatives traditionnelles des pouvoirs nationaux. Ils consacrent la marche délibérée vers un super Etat fédéral, et la réduction de la France à une collectivité subordonnée. Quand on entend dire que le gouvernement français est « sommé » par Bruxelles de réduire son déficit dans les plus cours délais, on mesure le degré de dépendance où est tombée la France et que complète sur le plan transatlantique la prédominance de l’OTAN.


A tous ces facteurs s’ajoute enfin une critique programmée du rôle de l’Etat. L’État est mis en question à l’extérieur par la vague d’internationalisation qui déferle sur le monde et il l’est aussi sur le plan intérieur par la montée en puissance de multiples contre- pouvoirs : les syndicats, la magistrature, la nomenklatura des médias. Il l’est encore par la contestation croissante de son rôle dans la création et dans la gestion des grandes entreprises économiques qui ont assuré après la guerre dans les secteurs de pointe le relèvement et la puissance de la France, ainsi que son indépendance. Il l’est enfin par la dérive des institutions au détriment du pouvoir exécutif. Les conditions dans lesquelles se déroule l’élection du chef de l’État, la cohabitation et le quinquennat ont témoigné de cette dérive, à laquelle s’ajoutent encore le mouvement régionaliste encouragé par l’Allemagne et le transfert aux régions de compétences de plus en plus nombreuses.


Les conséquences de tous ces constats apparaissent déjà clairement dans des domaines essentiels : crise de l’éducation et de l’école, exode des élites, amoindrissement du patrimoine productif national, perte d’autorité de l’État. Elles sont patentes pour ce qui concerne la défense et l’armée, qui se retrouvent réduites tant sur le plan du personnel que des matériels à un déficit affligeant de capacités. Elles ne sont pas moins graves dans un domaine que l’on oublie trop, la recherche, fondamentale non seulement pour l’illustration de la nation mais pour son avenir, étant donné ses multiples prolongements tant économiques et militaires que culturels.


On ne peut certes totalement revenir sur l’ensemble de ces conséquences. Certaines sont hélas déjà irréversibles, notamment celles qui résultent de l’immigration subie. Un tel constat ne peut cependant condamner à la résignation, qui serait désespoir. Certains remèdes existent, à supposer qu’il y ait une volonté politique forte pour les mettre en œuvre.


Extrait de l’ appel au redressement de la France par le Général Pierre-Marie Gallois, l’Ambassadeur de France Pierre Maillard et Henri Fouquereau, secrétaire général du Forum pour la France


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