Pour la grande majorité des Français le 14 juillet, jour de la fête nationale, commémore la prise de la Bastille, symbole du pouvoir absolu et abusif du roi Louis XVI. Ce 14 juillet 1789 est le point de départ de la Révolution française, marquant la fin de l'Ancien Régime et le début d'une nouvelle ère qui promettait liberté, égalité et fraternité. Aujourd’hui, 14 juillet 2024 cette promesse semble vaine.
Certains diront que ce 14 juillet est en réalité le jour de la Fête de la Fédération, pile un an après la prise de la Bastille, une grande fête nationale qui eut lieu pour célébrer l'unité du peuple français et la réconciliation nationale. Que nenni, cette fête était elle-même une célébration du premier anniversaire de la prise de la Bastille et la soi-disant union de la Nation à laquelle on associa de force et pour l’image le Roi et la Reine, on y organisa une messe célébrée par l'évêque Talleyrand, suivie de la prononciation des serments au Roi, à la Nation et à la Loi, et un Te Deum pour « couronner » le tout.
L’origine donc de cette fête nationale que la France célèbre tous les ans depuis son institution en 1880 par la loi Raspail, n’est ni plus ni moins que la première journée de cinq années de barbaries, de meurtres, de tortures et de génocides, où le sang pur des Français a abreuvé nos sillons. Une période noire de notre Histoire où le chaos, la violence et la terreur ont régné, orchestrés par ceux-là même qui prônaient la liberté et vendaient du rêve. Une période de guerres civiles et répressions, de dévastations sociales et économiques entrainant des bouleversements inimaginables de la société française.
Bien que les estimations varient, en plus des souffrances dont la France ne s’est jamais remise, le nombre total de morts entre 1789 et 1794 dû à la Révolution française se situe entre 600 000 et 700 000, incluant les victimes des guerres, des répressions internes et des exécutions. Ces chiffres témoignent de l'ampleur du drame humain et du traumatisme engendrés par cette période révolutionnaire.
Notre fête nationale devrait célébrer la grandeur de la France et non une période noire de son Histoire. Le 14 juillet devrait être un jour de deuil national. Le jour où même les rêves légitimes des Français ont été assassinés.
Vive la France !
Les terres de ma famille ont été ravagées par la colonne infernale du général Turreau pendant la terreur, son nom est sur l’arc de triomphe… tout cela est très malaisant… la France n’est toujours pas au clair avec cette période et restera divisée tant que l’on n’aura pas reconnu le génocide vendéen. Une nation est comme une famille, les non dits provoquent la division, il faut crever l’abcès de cette période
Merci Monseigneur pour cet excellent message.